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« Wà cinéma » à Le Centre: « Le Cauchemar », colère démoniaque sur tout un village au bout d’un mariage forcé

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Les inconditionnels du rendez-vous cinématographique mensuel « Wà cinéma » à Le Centre ont eu droit pour le compte du mois d’août 2023, à la projection du long métrage « Le Cauchemar ». C’est un film d’horreur signé du jeune réalisateur béninois Ben Johnson SASSOU sorti en 2021. L’amour brisé d’un jeune homme prend corps dans un démon et devient l’épée de Damoclès sur tout le village, et ce, sur plusieurs générations. Il va falloir combattre l’esprit démoniaque jusque dans son sanctuaire pour délivrer le peuple.

La nuit profonde dans une grande forêt très agitée par des cris forts et des mouvements giratoires étranges de grands arbres. Olga s’y retrouve seule, poursuivie par un homme hideux qui sort de terre et lui veut son âme. C’est un cauchemar. Le film « Le Cauchemar » à l’écran ce soir du vendredi 4 août 2023 à Le Centre en partenariat avec Fairyland Studios démarre avec frayeur. C’est devenu le partage de la jeune fille qui a quitté ses parents au village pour étudier en ville. Olga n’a plus de nuit paisible. 

Le Fâ révèle qu’elle vit là, les conséquences d’un acte posé par son aïeul Dadjo contre l’union de Ayé et Fèmi au profit d’un vieux propriétaire terrien de qui il a reçu des présents. Dadjo, révolté contre la fuite nocturne de sa fille, avait envouté le jeune amant Ayé pour lui ôter la vie. Certes, sa fille essaya de réorienter le sort sur elle, mais cela n’empêchera pas l’âme de Ayé de prendre vengeance. Aucune fille ne naîtra et survivra dans ce village. Le devin révèle que Olga devra être sacrifiée pour conjurer le sort démoniaque. Le combat aura lieu dans la forêt. A l’aube, Faton le prête du Fâ, Olga et son père font face au démon dans la forêt… 

Entre suspens et intrigue, « Le Cauchemar » suscite réflexion et sensibilise sur un vieux phénomène malheureusement encore d’actualité. Le mariage forcé entrave la liberté de la femme prise parfois comme une marchandise. Ben Johnson SASSOU met en lumière ici, comment tous les actes en lien avec un projet de mariage forcé dans leur moindre détail sont des dettes pour l’éternité sur la gente féminine, et au-delà, sur toute la communauté. 

Dans un contexte où, certains restent inactifs à ne pas dénoncer ces pratiques autour d’eux parce qu’estimant que cela n’arrive qu’aux autres, ce film démontre que l’acte dans une famille peut embraser même celles qui se croyaient non concernées. Il vaut mieux toujours mener le combat à ce que cela ne se produise pas. Au-delà de ce phénomène, c’est dire aussi par ce film que la méchanceté d’un Homme le rattrape toujours, lui et sa suite. Les larmes, voire le sang des victimes coulés-e peuvent laisser des empreintes négatives sur la durée.

Sous un autre angle, « Le Cauchemar » vend aussi la culture béninoise en portant le vodoun qui reste la singularité du patrimoine culturel du Bénin. Ce film porte aussi la culture béninoise à travers la langue. C’est une œuvre à plus de 90% en langue locale fon-gbé sous-titré en français.

Rappelons que « Wa Cinéma » est un programme de Le Centre lancé depuis mai 2021. Il est question de raviver la culture cinématographique, promouvoir la culture et les valeurs africaines à travers le cinéma. Chaque premier vendredi du mois, Le Centre offre ce moment cinématographique spécial au public béninois à travers des projections exclusives de films africains en plein air devant un géant écran.

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